Certains ont payé, d’autre non.
Les paris gagnés
Alphonse Areola répond aux attentes
Le but égalisateur inscrit par les Gunners en est la preuve : le jeune gardien du club de la capitale ne peut rien se reprocher, lui qui repousse la première tentative londonienne avant de s’incliner face à Alexis Sachcez. A la 84e minute, l’international Espoirs tricolore s’est de nouveau bien couché pour éviter à son équipe une défaite douloureuse. Observé de près, Areola a répondu présent.
Thiago Silva, le patron est de retour
L’incertitude planait avant la rencontre sur la condition physique du capitaine Rouge et Bleu, absent depuis un mois et demi. Emery a bien fait de le relancer. Toujours aussi impressionnant dans la lecture des trajectoires, Thiago Silva a guidé ses partenaires de la voix et du geste. Ce n’est pas défensivement que le PSG concède le match nul, mais sur son manque d’efficacité en contre-attaque.
Krychowiak, l’anti Thiago Motta
L’international polonais n’a pas la vista de l’habituelle sentinelle parisienne, mais ce n’est pas ce qu’on lui demande. En revanche, ses jaillissements tout en puissance dans le dos du porteur de balle adverse permettent des récupérations plus hautes et ses longues transversales ouvrent des espaces pour les offensives parisiennes, que l’abus de passes courtes chez Motta pouvait parfois paralyser.
Matuidi ailier, pas si bàªte
Certes, l’habituel relayeur manque de vitesse et de dribble pour s’imposer au poste d’ailier. Mais ses défauts font aussi sa force. Gardant peu le ballon, multipliant les courses vers l’avant, Matuidi correspond au jeu prôné par Emery, là où Lucas ou Ben Arfa ont tendance à s’enfermer dans des tentatives individuelles. Dominé, le PSG a eu plus d’occasions qu’Arsenal. C’est à§a, la patte Emery.
Les paris perdus
Les risques de jouer le contre
Pour jouer verticalement, comme Emery l’aime tant, le PSG doit accepter d’àªtre dominé et de défendre bas. Mais à condition de convertir ses occasions en contre-attaque et de ne pas trop subir non plus. Deux défis que les coéquipiers de Marco Verratti n’ont su relever après la pause. Contraint de défendre aux abords de sa surface, Paris, à force de plier, a fini par rompre face à un adversaire prenable.
Cavani, mérite-t-il une telle confiance ?
Après 42 secondes, on se disait que le numéro 9 du PSG allait connaà®tre la rédemption. Son but précoce devait en effet lui permettre d’évoluer en toute confiance durant le reste de la partie. Hélas, ce qu’on retiendra finalement de la performance de l’Uruguayen, ce sont ces quatre occasions franches, dont deux presque immanquables, qu’il n’a su convertir. Coûte deux points plus qu’il n’en rapporte un.
Sylvain Opair