C'est dans les salons de l'Hôtel Costes que nous avons rencontré ‘El magnifico’ . Une poignée de main franche, un regard puissant et une passion toujours débordante. Pendant une heure, l'ancien attaquant est revenu sur ses quatre années au club, le nouveau PSG, Ibrahimovic, Ménez et son envie de devenir entraà®neur.
But! Paris : David, quand vous entendez les trois lettres PSG, qu'est-ce que à§a vous évoque ?
David GINOLA : Le côté mythique, le côté réussite, le côté magique. J'ai vécu quatre saisons à Paris qui ont été extraordinaires. J'arrivais d'un petit club (ndlr : Brest) où je m'étais relancé. Et je venais au PSG pour un nouveau challenge dans un club qui avait des ambitions avec Canal Plus. Je débutais donc un challenge sportif énorme. C'est ce qui m'a plu. J'ai travaillé de manière sereine, efficace. Et au PSG, il y a deux écoles. Soit tu perds pied car la marche est trop haute, comme beaucoup de joueurs qui n'ont pas supporté la pression et la grandeur du challenge. Soit tu réussis. Moi, j'ai toujours su que c'était pour moi. J'ai adoré. La première chose qui m'a touché, c'est ce sentiment d'àªtre désiré par les gens. C'était le plus important.
Le PSG d'aujourd'hui peut-il revivre ce que vous avez vécu à votre époque ?
Si les Qataris sont venus à Paris, ce n'est pas pour finir 10e !
‘Si à§a peut donner des idées à d’autres’
Mais elle vous plaà®t, cette équipe ?
Oui, elle a un visage qui me plait où j'ai l'impression qu'il ne peut pas lui arriver grand chose. Et parfois, comme contre Saint-Etienne, elle déraille. Mais il faut rendre hommage à Christophe Galtier d'àªtre venu à Paris et d'avoir mis en place une tactique bien précise pour jouer contre le PSG, un peu comme Mourinho avec l'Inter ou Di Matteo avec Chelsea pour jouer face au Barà§a. D’ailleurs, je pense que je ferai un bon entraà®neur.
Le PSG peut-il tout gagner ?
Je ne sais pas. à‡a donnerait raison à ceux qui pensent que l'argent est important dans le football et à ceux qui critiquent. Il faut prendre l'arrivée des Qataris à Paris comme une bénédiction. Et si à§a peut donner des idées à d'autres, à§a élèverait le niveau de la Ligue 1 et à§a attirerait des joueurs de talent. Car il ne faut pas se voiler la face, si Hazard est parti à Chelsea, c'est parce qu'on lui donnait plus d'argent qu'en France. Si Ibrahimovic est à Paris, ce n'est pas pour le challenge sportif. Idem si Ronaldo signe au PSG. Paris est une très jolie ville. Vivre à Paris, c'est magnifique, mais c'est beaucoup plus sympa avec 20 millions d'euros par mois qu'avec le smic ! Il faut àªtre réaliste. C'est une question de gros sous. On le voit avec Aulas qui est obligé de vendre tous ses joueurs pour subsister.
Propos recueillis par Julien DELORS
Retrouvez l’intégralité (4 pages) de l’entretien avec David Ginola dans But! Paris, en vente ce mardi.
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