« Dimanche, le PSG a confirmé sa sinistrose du moment en s'inclinant 2-0 au Parc des Princes contre Rennes. Avant de taper sur Paris, je voulais d'abord applaudir Steve Mandanda, auteur d'un très grand match du côté rennais. A 38 ans, l'ancien Marseillais a toujours une motivation « spéciale » face au PSG et il est loin d'être sevré de victoire et d'ambition. Maintenant, pour parler du PSG, ce n'est plus un coup de balai qui est attendu, c'est carrément une grand lessive qu'il faut faire pour nettoyer l'effectif !
Aujourd'hui, ce qui fait parler à Paris, ce n'est même plus le terrain mais c'est ce qui se passe dans la corbeille du Parc avec la présence de Kim Kardashian. Quand on a davantage d'articles sur les VIPs en tribune que sur le match, c'est qu'il y a quelque part un vrai souci. Après, sur le terrain, c'est tellement catastrophique en ce moment. Heureusement que Paris a encore des points d'avance dans la course au titre…
« A part Mbappé, il n'y a pas grand chose à sauver dans cette équipe »
Dans ce club, certains joueurs ne sont plus que l'ombre d'eux-mêmes. Je pense à Fabian Ruiz, passé de joueur essentiel à Naples devenu fantômatique au PSG. Je pense à Marco Verratti qui est indigne du niveau professionnel depuis qu'il a prolongé son contrat. Je pense aussi à Gianluigi Donnarumma qui, match après match, ne répond pas aux attentes… A part Kylian Mbappé, il n'y a pas grand chose à sauver dans cette équipe. Hakimi, Nuno Mendes et Danilo à la rigueur. Eux donnent l'impression d'avoir la « fibre club » mais le reste…
Je comprends totalement les critiques des anciens du club dans les médias. Le club et l'écusson sont salis. On sent bien aujourd'hui que le maillot du PSG ne signifie pas grand chose pour les Messi, Ramos et consorts. Il y a vraiment des valeurs à retrouver. Il faut faire comprendre aux joueurs que le PSG ce n'est pas n'importe quoi, que Paris est un grand club avec un gros projet et de belles infrastructures. Un changement radical de politique est quand même nécessaire. Pour gagner la Ligue des Champions, il faut une vraie équipe, pas une somme d'individualités. On peut gagner en mettant moins de clinquant sur le terrain et avec seulement deux ou trois joueurs de grand talent. Les autres y parviennent non ?
Il faut simplement trouver des joueurs, en France ou à l'étranger, en capacité de remplir une mission qui doit d'abord être collective. Même si cela doit passer par une petite période où on baisse un peu l'ambition continentale du club, je pense que les supporters peuvent l'entendre et seraient prêts à se montrer patients. Mieux vaut une équipe qui échoue en quart ou en demie en allant au bout de ses limites plutôt que des joueurs talentueux mais absents les jours où il faut être décisif ou quand le niveau s'élève.
« Verratti est le meilleur exemple de l'inutilité de faire resigner certains »
Pour réussir, l'argent ne fait pas tout et le PSG donne l'impression de l'utiliser de plus en plus mal au fil des ans. Aujourd'hui, on me dit qu'on veut prolonger Messi. Pour quoi faire ? Pour faire du merchandising ? Mais c'est quoi la priorité ? Vendre des maillots de Messi, Ramos, Neymar ou gagner la Ligue des Champions ? J'ai le sentiment que, depuis qu'il a gagné la Coupe du Monde, Lionel Messi se laisse porter. Pour moi, le grand ménage passe par le départ de certains et l'Argentin en fait partie. Il faut ouvrir la porte aux joueurs qui n'apportent pas – ou plus – ce qu'ils devraient. Paris n'a plus besoin d'intermittents du spectacle. Mais, quand je pense aux joueurs dont il faut se débarrasser, bien sûr que je pense à lui. Je pense aussi à Sergio Ramos, à Neymar, à Marco Verratti… La question de la prolongation de certains contrats ne doit même pas se poser. Sans vouloir m'acharner, Marco Verratti est le meilleur exemple de l'inutilité de faire resigner certains. »