Le PSG ne peut plus décevoir ses supporters. Après déjà bien des affronts subis sur la scène européenne dans un passé plus ou moins récent, le club de la capitale entend se remettre la tête à l’endroit en façonnant une équipe plus compétitive dans les grands rendez-vous. Pour ce faire, il faudra sans nul doute une meilleure défense, avec des joueurs de très haut niveau habitués à jouer avec de la pression sur les épaules… comme Antonio Rüdiger. Sacré champion d’Europe au printemps dernier avec Chelsea devant Manchester City (1-0), le stoppeur allemand va quitter les Blues cet été et fait partie des plans du PSG pour la saison prochaine.
Le roc de 29 ans traîne pourtant une réputation de dur au mal qui le poursuit depuis la saison dernière. Pour le qualifier, Marco Van Basten a même employé le terme « criminel » après l’ultime finale de la Ligue des champions ! Ce jour-là, Rüdiger avait chargé Kevin De Bruyne, qui s’en est sorti avec une double fracture au visage. Dans la foulée, deux autres de ses interventions non maîtrisées ont été particulièrement médiatisées : sa morsure dans le dos de Paul Pogba lors de la défaite de la Mannschaft face aux Bleus à l’Euro (0-1), puis son tacle furieux sur Yeremi Pino pendant la Supercoupe remportée par les Blues (1-1, 6-5 aux t.a.b.).
À chaque fois, celui qui est aussi ciblé par le Real Madrid a évité par miracle d’être expulsé, renforçant chez ses adversaires la crainte que, en raison de cette mansuétude, il pourrait se croire tout permis. « C’est une étiquette qu’on lui a un peu trop vite collée. Il ne faudrait pas le résumer à deux ou trois épisodes qui lui nuisent en termes de notoriété, défend Rudi Garcia, qui l’a entraîné à l’AS Rome en 2016. Moi, j’ai le souvenir d’un défenseur qui jouait de son physique imposant (1,90 m, 85 kg), mais qui restait malgré tout très vif dans ses déplacements et ne cherchait pas à intimider ses adversaires. Il n’était pas spécialement provocateur non plus. Et dehors du terrain, c’était un type adorable, souriant. »