« Nous aurons donc cinq de nos six clubs en phase finale des Coupes d'Europe. Même s'il y a beaucoup de secondes places et des 16ème ou 8ème de finales qui s'annoncent compliqués, il faut se satisfaire de ça. Nantes et Monaco étaient encore mal embarqués après 4 journées, Rennes a fait le job très vite même si les Bretons ont manqué leur dernier match face à Larnaca (1-1) qui aurait pu leur donner la première place. Face aux Chypriotes, le coaching n'a pas été aussi bon que d'habitude. Bruno Genesio a fait des choix pour préserver l'équipe contre Lille dimanche. Mais, pour moi, cette deuxième place ne condamne pas les Rennais. Ils ont un groupe dense en qualité et en quantité.
« Avec Nantes, on a vraiment envie de rêver »
Nantes s'est imposé 2-0 sur la pelouse de l'Olympiakos et reste sur une dynamique européenne incroyable. En Grèce, les Canaris ont encore pu compter sur un excellent Ludovic Blas, qui est rentré à la pause et a changé le match. Je suis vraiment content pour eux, pour Antoine Kombouaré, pour ce public… Avec Nantes, on a vraiment envie de rêver et le prochain tour s'annonce festif face à un adversaire plus huppé. On a vraiment envie de voir jusqu'où ça peut aller…
Concernant Monaco, on a vu une équipe transcendée face à l'Etoile Rouge (4-2). Les hommes de Philippe Clément ont été portés par le retour de blessure d'un Kévin Volland, auteur d'un triplé. C'était un très bon match de l'ASM. Peut-être l'un de ses meilleurs de la saison. En Conférence, Nice a fait le travail à Cologne (2-2) et a assuré une première place qui l'envoie d'emblée en 8ème de finale en mars. Depuis quelques semaines, le Gym va mieux. Cela a coïncidé avec l'arrivée du lensois Florent Ghisolfi. Après être tombé très bas dans le jeu et dans les résultats, peut-être que Lucien Favre a enfin trouvé son équipe. D'ici mars, les choses peuvent encore se bonifier. C'est prometteur…
« Assez frustrant pour le PSG »
Maintenant je vais attaquer le volet de la Ligue des Champions. Un volet quand même assez frustrant. Pour le PSG d'abord qui, malgré une victoire historique sur la pelouse de la Juventus Turin (2-1) se fait doubler à la différence de buts à l'extérieur par le Benfica… Je pense qu'il y a eu un petit manque de communication côté parisien et cette deuxième place peut tout changer vu le plateau relevé qui l'attend face aux premiers de groupes.
Pour le PSG, le chemin était plus ou moins réussi mais il aura manqué un but. Un but marqué en plus par l'extraordinaire triplette Mbappé – Neymar – Messi, qui a répondu présente sur cette phase de groupe. Un but concédé en moins par Gianluigi Donnarumma – qui s'est montré trop irrégulier – et une défense qui n'était pas à son meilleur niveau.
« L'OM ? Une faute professionnelle à tous les niveaux »
Concernant l'OM, battu 2-1 à la dernière minute face à Tottenham, c'est une véritable catastrophe ce que l'on a vu au Vélodrome. Une faute professionnelle à tous les niveaux. Il faut se remettre en question. Comment, en tant que dirigeant, peut-on laisser partir un joueur comme Milik et laisser Dieng hors de la liste européenne ? Ce n'est pas comme s'il y avait cinquante solutions autour d'Alexis Sanchez… Comment, en tant que coach, peut-on faire de tels changements et laisser Dimitri Payet sur le banc alors que le Réunionnais avait évidemment les armes pour briller sur 15-20 minutes ? C'est une humiliation pour Payet et une faute professionnelle de plus pour Igor Tudor, qui, décidemment, les collectionne…
En début de saison, tout le monde s'était interrogé sur la qualité d'entraîneur du Croate. Les résultats avaient servi de juge de paix mais, dans le fond, on a toujours été un peu sceptique sur ses changements, ses orientations et son entêtement par rapport à certains joueurs. A titre personnel, l'OM est une grosse déception et j'ai presque envie de voir Igor Tudor laisser sa place.
A vrai dire, je ne me remet pas du but d'Hojberg à la 95ème minute. Cette erreur, qui prive l'OM de Ligue Europa, prouve combien tous les rouages du club sont aujourd'hui grippés. Il y a un vrai manque de sérieux. Quitter la scène européenne, c'est catastrophique sportivement, financièrement mais aussi au niveau de la communication… Quand on sait que le club est dans le rouge économiquement, on ne peut pas prendre à la rigolade ce but en disant : « Bah on a oublié de prévenir les joueurs du résultat de Francfort au Sporting… » En un claquement de doigts, on a perdu 15 M€… »