Il faut dire que plusieurs éléments renforcent l’hypothèse de la venue du meneur de Chelsea. Le fait, d’abord, que son entraà®neur José Mourinho ne l’utilise qu’avec parcimonie sous le maillot londonien, ainsi que le désir avoué des dirigeants Bleu et Rouge de recruter un numéro 10 : l’entraà®neur parisien Laurent Blanc avait lui reconnu que des ‘tractations’ avaient eu lieu en fin d’été avec celui du Real Madrid Mesut à–zil, finalement parti du côté d’Arsenal. Mais l’arrivée de Mata serait-elle vraiment une bonne idée ?
Arrivé en juillet 2011, Juan Mata n’a pas mis longtemps à s’imposer à Chelsea. C’est lui qui, lors des deux dernières saisons, s’est adjugé le titre de ‘joueur de la saison‘ . Son talent est incontestable et son profil (c’est un joueur très technique facilitant la conservation de balle et les passes courtes) correspond au jeu mis en place par Laurent Blanc.
Aucun poste pour lui dans le système de Blanc
Mais se poserait d’abord, s’il devait signer à Paris, la question de son intégration à l’équipe. Mata n’est pas de ces joueurs qu’on ajoute comme une simple pièce de puzzle, c’est une plaque tournante. L’Espagnol aime toucher le ballon, orienter les offensives, ce qui obligerait Blanc à rebâtir le jeu de l’équipe autour de lui . Paris peut difficilement se permettre de repartir quasiment de zéro, qui plus est à mi-saison et alors que son expression collective n’a jamais semblé aussi aboutie.
Le PSG a-t-il seulement besoin de Mata ? Si l’on se réfère au système de jeu mis en place cette saison par le ‘président’, il n’existe tout simplement pas de place pour ce dernier. Paris joue en 4-3-3, sans numéro 10 (le poste auquel Mata se sent le plus à l’aise). Blanc pourrait certes tenter de lui faire endosser un rôle de relayeur un peu plus reculé, proche de celui de Marco Verratti, mais cela demande un travail défensif que le joueur de 25 ans ne semble pas pràªt à fournir : c’est justement parce qu’il peine à s’adapter à un poste de numéro 8 que l’entraà®neur des Bleus José Mourinho le laisse sur le banc.
De qui Mata prendrait-il la place ?
Mata pourrait à la limite se positionner côté gauche, comme du temps où il évoluait à Valence, mais l’équipe espagnole jouait alors en 4-2-2. Il n’est pas certain que le Londonien dispose des qualités de vitesse nécessaires pour se comporter en véritable ailier dans un 4-3-3.
Enfin, quel joueur pourrait à l’heure actuelle laisser sa place à cette recrue ? Thiago Motta est celui qui fluidifie le jeu parisien, celui dont chaque sortie fait regretter la longue absence la saison passée. Blaise Matuidi ajoute à l’entrejeu un impact athlétique et un pressing sur le porteur de balle qu’aucun autre joueur de l’effectif Bleu et Rouge n’est en mesure d’apporter. Quant à Marco Verratti, il vient d’àªtre élu joueur du mois en championnat, preuve de ses performances étincelantes.
Robben, Draxler, des pistes plus cohérentes
Aucun de ces trois joueurs n’est à l’heure actuelle susceptible de laisser sa place. Et Mata ne quittera pas Chelsea, sinon pour jouer davantage à Paris. Voilà pourquoi son arrivée s’apparente à l’heure actuelle à un luxe inutile. Le véritable besoin du PSG se situe au poste d’ailier gauche, où ni Ezequiel Lavezzi, ni Lucas, ni Jérémy Ménez ne donnent entière satisfaction. à‰voqué depuis peu, l’intéràªt du club pour Arjen Robben (Bayern Munich) ou Julian Draxler (Schalke 04), véritables ailiers, semble par conséquent plus justifié.
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