Après sa victoire en ouverture de la Ligue 1, sur le terrain d’Angers (1-0), le RC Lens affrontait ce jeudi un adversaire d’un tout autre calibre : le Panathinaïkos. Avec pour objectif de marquer les esprits, dès le match aller du barrage de Ligue Conférence, et de s’éviter des sueurs froides dans la si chaude ambiance grecque au stade Olympique d’Athènes dans une semaine.
Danso, Frankowski, un début de match canon
Avec un Bollaert des grands soirs, et à guichets fermés pour la 49e fois consécutive, le RC Lens avait des arguments pour démarrer fort. Et mettre la pression sur les Grecs, en dépit de leur expérience. Danso, sur le départ avant la fin du mercato (Atalanta Bergame), ayant fait le travail derrière lors des trois premières minutes, les attaquants Sang et Or allaient prendre le relais. Et de quelle manière ! A peine quatre minutes de jeu et Sotoca, sur le côté gauche, remontait le terrain, prenait appui sur Saïd aux abords de la surface de réparation, avant de servir idéalement Frankoswki, isolé sur le côté droit, qui, lui, ajustait Dragowski d’une frappe enroulée du pied gauche (1-0, 4e). L’ouverture du score ne freinait en rien les ardeurs du bloc lensois, placé haut, qui étouffait le milieu de terrain du Panathinaïkos. Preuves de l’excellent début de match des hommes de Will Still : Saïd se procurait une occasion franche (9e), sur une tête non cadrée, Machado adressait un centre ô combien dangereux (10e) et Danso achevait le premier quart d’heure avec un duel somptueux et remporté face à Ioannidis, lancé en profondeur (16e).
Medina refroidit l’ambiance, Saïd la réchauffe
Les Lensois, toujours aussi fringants (frappe d’Andy Diouf à la 19e minute sur une passe de Sotoca), allaient néanmoins connaître un sérieux coup dur à la 20e minute. En cause, l’attitude de Facundo Medina, leur défenseur, averti en tout début de match pour une main dans la figure, et qui ne calmait guère son ardeur habituelle lors d’un énième contact à quarante mètre de son propre but. Le Lensois laissait inutilement traîner son pied gauche sur la jambe de Bakasetas et la VAR, consultée par l’arbitre, poussait ce dernier à sortir le carton rouge (22e). Will Still, contraint de modifier ses plans, décidait aussitôt de sortir Pereira Da Costa et pour lancer Khusanov (26e). C’est au moment ou ses joueurs reculaient de plus en plus qu’une interception, signée Machado, allait changer le cours de la rencontre. Le latéral gauche remontait le terrain, servait Thomasson, à gauche, avant que ce dernier n’adresse un centre rasant en direction de Saïd qui, en deux fois, trompait le gardien du Panathinaïkos et offrait le but du break aux Lensois (2-0, 34e). Une fois encore, les joueurs lensois multipliaient les efforts et n’hésitaient pas à se projeter. A souligner, d’ailleurs, les 45 premières minutes exceptionnelles de Machado et de Diouf.
Un exploit signé Ioannidis, une alerte provoquée par l’arbitre
On savait, au retour des vestiaires, que les Lensois risquaient fort logiquement d’avoir les jambes lourdes. Et qu’il était impératif de tenir le score de 2-0 le plus longtemps possible. Problème, le capitaine du Pana, Ioannidis, allait justifier son statut de star du club et d’international ô combien respecté. Il récupérait le ballon à 30 mètres du but de Brice Samba, piquait dans l’axe, éliminait quatre joueurs Lensois pour finalement résister à Danso et tromper astucieusement Samba d’un piqué du pied gauche (1-2, 53e). Un exploit personnel et une douche froide pour Bollaert qui, aussitôt, contraignait les Sang et Or à réagir. C’était chose faite quatre minutes plus tard avec une tête de Danso, bien servi par Saïd, qui offrait au gardien grec l’occasion de briller avec une parade exceptionnelle (57e). Sans réelles occasions franches, le match tombait dans l’ennui et se limitait à des duels au milieu de terrain. Le public de Bollaert allait connaître une dernière sueur froide à la 87e minute lorsque l’arbitre, à la suite d’une frappe de Pellistri contrée de la main dans la surface de réparation par Khusanov, désignait le point de penalty. La VAR intervenait et montrait clairement que le Lensois avait le bras collé au corps.
De l’abnégation, une victoire, mais…
A n’en pas douter, on pourra parler de nouvelle victoire héroïque pour les Sang et Or. Affronter et battre le Pana à dix contre onze soixante-dix minutes durant constitue indéniablement un exploit. On saluera également la performance XXL de certains éléments et notamment celles de Medina, Danso, qui a prouvé don professionnalisme en cette période de mercato, ou même de Diouf, au milieu de terrain. Reste néanmoins une autre évidence : le club grec, bien aidé par la faute aussi stupide qu’inutile de Medina, n’a qu’un petit but de retard avant de joueur à domicile dans une semaine. Espérons, au moins, que les Lensois ne tomberont cette fois pas dans le piège et finirons le match à onze.
Pour résumer
Ce soir, depuis 21 heures à Bollaert, le RC Lens accueillait la formation grecque du Panathinaïkos dans le cadre des barrages de la Ligue Conférence. Au terme des quatre-vingt dix minutes, et la victoire des Lensois 2-1, voici ce qu’il faut retenir.