Ligue 2
RC Lens : l'avenir du club se joue à Paris
Si, sur le carré vert, le RC Lens n'est plus maà®tre de son destin, à§a s'active en coulisses pour pérenniser l'avenir financier du club.
Et en ce qui concerne le tapis vert, les projets de reprise se succèdent. Mais c'est au tribunal de commerce de Paris que à§a va se passer !
Les “Sang et Or” ont-ils laissé filer, face au Paris FC, une place en Ligue 1 la saison prochaine ? Du côté des supporters, on fait grise mine. En revanche, les dirigeants, eux, préfèrent se montrer fatalistes et disent attendre de voir la suite des événements. Antoine Kombouaré, lui, calme le jeu. Car le coach sait bien qu'en football, la vérité d'un jour et rarement celle du lendemain. Donc bizarrement, La Gaillette semble particulièrement calme, alors que le stress de fin de saison est en train de gagner tous les clubs impliqués dans les différents enjeux de montée ou de descente ! En fait, c'est plutôt l'avenir financier du RC Lens qui accapare aujourd'hui les journées des dirigeants artésiens. Le nÅ“ud du problème ? Toujours le màªme”¦ Le silence assourdissant de l'inénarrable Hafiz Mammadov.
Charles-Kader Gooré ne décolère pas !
Après celle de Grégory Maquet (PDG de century 21th Benelux), le sorcier azerbaà¯djanais a récemment blackboulé les offres fermes de l'Ivoirien Charles Kader Gooré (2.5 M€ et la garantie d'investir 30 M€ sur trois ans) et d'un fonds de pension anglais (8 M€). En ce qui concerne, l'industriel ivoirien de 47 ans, qui dirige une holding à ses initiales (CKG) présente dans l'agroalimentaire, dans l'énergie et dans l'immobilier, le toujours propriétaire du RCL semble avoir eu le nez creux. Car depuis, Tracfin, l'organisme gouvernemental qui contrôle les circuits financiers opaques, aurait émis un avis défavorable sur la provenance des fonds. Contacté dernièrement par le “JDD”, alors qu'il quittait Paris pour Oman, Charles Kader Gooré ne décolérait pas : “Tout à§a est faux à 100% ! Pour dire du mal de ma voiture, encore faut-il l'avoir examinée. Or personne à Tracfin ou à Bercy ne nous a demandé quoi que ce soit. Je suis dans les affaires depuis vingt ans, je ne fais pas n'importe quoi. Et je vous jure que si on trouve quelque chose de mal sur moi, vous pourrez me tirer dessus!”. La précision est scabreuse. Surtout, lorsque l'on sait que M. Gooré fut en son temps le directeur de campagne de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, renversé en 2011. Il ne vit d'ailleurs plus en Côte d'Ivoire”¦
Du côté des Anglais…
Du côté des Anglais. On joue plutôt dans la discrétion. Travaillerait-on main dans la main avec Gervais Martel ? C'est probable. Reste que dans quelques semaines, le RCL passera devant la DNCG (fin mai). Et il lui faudra bien apporter les garanties financières nécessaires pour le prochain exercice… Car cette fois, tout ce qui portera le nom de Mammadov nuira de toute évidence à la position du gendarme financier du foot franà§ais et pourrait màªme passablement énerver ses membres. Aujourd'hui, la situation est donc simple : d'ici la fin du mois de mai, Hafiz Mammadov ne devrait pas changer d'avis. Il veut une somme folle pour vendre le RCL et personne ne la lui donnera. Pour Gervais Martel, la seule solution réside donc par passer par le tribunal de commerce de Paris, lieu où les documents relatifs à l'arrivée du gourou de Bakou en 2013 ont été paraphés. La procédure et d'ores et déjà engagée. Et un conciliateur a été nommé. Reste à savoir qu'elle sera la position du tribunal le jour venu. Mais une chose est sûre : si quelqu'un a des velléités “sang et or” et un peu d'argent sur son Livret A, le lobbying, c'est au tribunal de commerce de Paris que à§a se passe”¦ mais plus à Bakou !
Notre correspondant à Lens, Benoà®t Dequevauviller
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