Voir un Corse aussi épanoui dans le Nord pourrait presque mériter un film. Et pourtant, c’est la stricte réalité que vit Jean-Louis Leca depuis qu’il a signé au RC Lens en juillet 2018. S’il sait qu’il n’y sera pas éternel, le gardien de 36 ans prend du plaisir à vivre dans une région qui lui a déjà tout donné.
« Le Nord est très similaire à la Corse. Il ne faut pas avoir peur de le dire mais ce sont les deux régions les plus pauvres de France. Et puis, il y a beaucoup de valeurs, beaucoup d’entraide entre les gens. Les gens y aiment leur terre, sont fiers de leurs origines, ils ont une vraie identité, a-t-il déclaré dans 20 Minutes. Par exemple, quand je suis arrivé dans le Nord, mes voisins sont venus me voir pour savoir si j’avais besoin de quelque chose. C’est révélateur de la proximité entre les gens. C’est bien car aujourd’hui, on est dans une société où tout ça est en train de se perdre. Tout le monde ne pense qu’à sa gueule. Mais en Corse ou dans le Nord, quand on est en galère, on vient t’aider. Ça me correspond et c’est pour ça que je suis très épanoui à Lens. »
Au-delà de son seul bonheur personnel, le portier du RC Lens pense aussi à celui de sa famille. « En 2018, quand je suis arrivé à Lens, Philippe Montanier avait emmené l’équipe au musée de la mine de Lewarde. J’avais trouvé ça fascinant. Par la suite, j’y ai emmené ma femme et mes enfants car je trouvais ça important, poursuit-il. Quand on est sur l’autoroute et que mes enfants me demandent : ‘Papa, c’est quoi cette montagne de terre ?’, hé bien, je peux leur expliquer ce qu’est un terril, ce qui a été extrait de la mine. Par exemple, on m’a fait cadeau d’une gaillette. J’ai pu aussi leur expliquer ce que c’était. Je suis fier d’être là où je suis et content de m’y acclimater. »