Jonathan Clauss
Jonathan ClaussCredit Photo - Icon Sport
par Alexandre Corboz
REVE BLEU

RC Lens : Varane, Deschamps, les sifflets à Lille... Clauss se lâche sur son expérience en Bleu

Infiltré de RMC cette saison, Jonathan Clauss (RC Lens) a raconté de l'intérieur ses débuts en équipe de France, de son intégration à sa première titularisation à Lille.

Sur sa quinzaine en Bleus

« J'ai vécu une semaine et demi de stress mais aussi de rêve. J'ai découvert un monde extraordinaire, un monde qui me plait. Mon statut a changé comme les gens me le disent, même si je n'ai pas envie de me le dire ».

Sur son intégration

« Mon intégration a été magnifique. Je m'en étais fait un monde d'égo, de personnes qui ont tout gagné et qui le savent. Ils ont un tel recul sur la situation... Ce sont de vraies personnes, hyper humbles, généreuses, qui t'accueillent comme si tu faisais partie d'une famille alors que tu es là depuis 10 minutes. Plusieurs joueurs m'ont pris sous leur aile et ça a fait que le contact s'est fait naturellement. J'ai été bluffé : ils me parlent, ils sont intéressés par ce que je fais alors que je suis à des années-lumières de ce que eux ont pu faire dans leur carrière... Chacun à son mot à dire et ça c'était dingue... »

Sur Raphaël Varane

« Je ne pense pas que c'était une consigne du sélectionneur de dire à Varane que, comme on avait des points communs, il devait me prendre sous son aile. Je pense que c'est surtout l'homme, l'homme qui m'a reçu. J'ai beau avoir 30 ans, j'avais l'impression d'être le poulain de tous les autres ».

Sur les entraînements de l'équipe de France

« A l'entraînement, ça va très vite, c'est très juste et quand vous n'avez pas le ballon, vous travaillez physiquement car pour le récupérer il faut donner dix fois plus que ce qu'on fait d'habitude. La différence est énorme à ce niveau-là ».

Sur les mots de Didier Deschamps

« Cela a été un discours de mise en confiance. Il m'a expliqué que maintenant que j'étais là, je devais montrer ce que je sais faire. Il n'avait pas de doutes sur le fait que je montre ce que je sais faire. Il m'a fait comprendre que j'étais à ma place et que je pouvais me lâcher au maximum. C'était un peu un discours de père à fils, c'est comme ça que je l'ai pris ».

Sur sa première Marseillaise au Vélodrome

« J'en ai tellement rêvé que quand c'est arrivé... Les premières sonorités qui sortent, j'ai eu un frisson, une montée d'adrénaline. C'était à la fois pesant et prenant (…) Waouw, j'étais en train de le vivre. Des Marseillaises, j'en ai chanté 200 devant ma télé, avec les potes et en famille mais celle-là, elle était bien au delà ».

Sur sa titularisation au Stade Pierre-Mauroy et les sifflets

« J'avais eu tellement d'informations pendant la semaine que l'information que peut-être j'allais être sifflé à Lille, je l'ai pas vraiment pris en compte. C'était dilué. A mon premier ballon, j'entends les huées. Je me dis : « Bon, c'est parti pour 90 minutes comme ça ! » Je me suis dit que puisque c'était comme ça, il ne fallait pas que je me concentre dessus. Au bout d'un moment, j'entendais des applaudissements en plus des sifflets. Je me disais : « C'est plutôt cool ! » Et j'ai commencé à faire un peu plus attention. Avant je me coupais du son pour que ça me fasse pas de mal, après je me connectais aux applaudissements parce que ça me faisait du bien. C'est aussi pour ça qu'en deuxième mi-temps je me suis plus lâché. J'ai montré qu'il ne fallait pas que ça m'affecte et que je devais moi aussi répondre sur le terrain pour que la situation change ».

Clauss raconte ses Bleus

Infiltré de RMC cette saison, Jonathan Clauss (RC Lens) a raconté de l'intérieur ses débuts en équipe de France, de son intégration à sa première titularisation à Lille. Ses mots pleins de fraîcheur et de spontanéité.

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