Seul Rulli à la manœuvre
Les observateurs de la Ligue 1, au même titre que Roberto De Zerbi en conférence de presse il y a deux jours, savaient que le déplacement à Strasbourg allait être complexe pour l'OM. En cause, le jeu porté vers l'avant des hommes de Liam Rosenior, et, surtout, leur pressing haut constamment effectué en début de match. Résultat, le milieu de terrain phocéen, peu entreprenant en début de match, se cantonnait à sa moitié de terrain, incapable de porter le danger sur le but adverse. Et les joueurs de De Zerbi étaient même tout heureux de ne pas voir Bakwa, dès la 9e minute, ne pas cadrer sa frappe, seul face à Rulli sur le côté droit après une offrande de Nanasi. Le même Rulli qui se couchait bien sur une frappe de Bakwa, toujours lui (15e), et sur une percée de Nanasi (18e).Le gardien argentin se montrait décisif en remportant son duel, seul face à Emegha (34e) mais s'inclinait logiquement sur une frappe pied gauche de Moreira (40e), bien servi par Nanasi, encore lui.
Le fantôme Wahi, l'intermittent Greenwood
45 minutes durant, les Marseillais n'ont rien montré. Manquant de profondeur, ne parvenant pas à ressortir le ballon et ne proposant rien. Un indicateur ? Pas une frappe cadrée en 40 minutes de jeu. Un indicateur ? La première parade de Petrovic, le gardien alsacien, intervenait à la 44e minute sur une frappe lourde et sèche de Greenwood. L'Anglais ne s'est illustré qu'avec cette frappe, traversant la première période comme une ombre. Au même titre, d'ailleurs, que Wahi, jamais trouvé dans l'espace certes, mais qui ne proposait rien à ses partenaires au travers de différents appels. A se demander, d'ailleurs, ce qui clochait chez les joueurs de De Zerbi, dépourvus d'envie et de la moindre volonté offensive.
Un début de réveil bien tardif
On savait, et notamment depuis l'Olympico le week-end dernier, que l'OM était capable de montrer un tout autre visage et de renverser son adversaire en seconde période. On savait également que Strasbourg éprouverait des difficultés à maintenir un pressing haut, si difficile à maintenir sur le plan physique. On eut, dès le retour du vestiaire, l'occasion de constater que l'OM avait changé de visage. Jouant plus haut, en étant plus agressif dans les duels et, surtout, en trouvant enfin ses attaquants dans l'espace. Harit, plus tranchant, s'illustrait à la 55e minute en éliminant Sow côté gauche et en servant plein axe Greenwood qui enroulait du gauche pour une parade exceptionnelle de Petrovic. L'OM allait mieux, Strasbourg reculait peu à peu, la fin de match allait nécessairement offrir des espaces aux Marseillais.
De Zerbi change (presque) tout et ça marche (un peu)
Nécessairement contrarié par le spectacle proposé par son équipe, Roberto De Zerbi attendait la 60e minute pour modifier une grande partie de son effectif. Wahi, transparent, était remplacé par Rowe, Harit voyait Maupay le remplacer et Adrien Rabiot effectuait ses grands débuts en lieu et place d'Ismael Koné. Résultat, une occasion franche d'égaliser dans la foulée avec Rabiot qui trouvait Maupay dans la profondeur avant que ce dernier ne bute sur l'excellent Petrovic, bien resté sur ses appuis (64e). Cinq minutes plus tard, sur un appel de Rabiot qui faisait écran, Greenwood contournait la défense strasbourgeoise et voyait sa frappe flirter avec le poteau de Petrovic (69e). C'était peu et malheureusement pour l'OM, c'était tout. A ne jouer qu'en seconde période, et à ne profiter que de la baisse de régime du RCSA, l'OM n'est plus invaincu cette saison et s'est tiré une balle dans le pied. Et a logiquement perdu trois points en Alsace.