La Super Ligue continue de menacer la Ligue des champions. En attendant le verdict final de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) dans cette affaire, l’agence A22 Sports Managment vient de dégainer un communiqué afin de présenter la nouvelle version du projet. Une nouvelle mouture présentée après un dialogue instauré avec pas moins de 50 clubs !
« Les clubs assument tous les risques entrepreneuriaux, mais restent trop souvent sur la touche lorsque des décisions clés sont prises alors même qu’ils voient leurs fondations sportives et financières s’effondrer, explique Bernd Reichart, PDG d’A22. Nos discussions ont clairement montré que les clubs sont souvent incapables de s’exprimer publiquement contre un système où la menace de sanctions est utilisée pour étouffer toute opposition. Notre dialogue a été honnête, direct et fructueux. Les conclusions sont claires quant à la nécessité d’un changement et la manière d’y parvenir. Notre objectif est de présenter, dès que possible après avoir reçu la décision de la Cour, un projet sportif durable pour les compétitions européennes de clubs, ouvert, au minimum, aux 27 États membres de l’UE. Les enjeux sont clairs, des mesures doivent être prises dans l’intérêt des supporters, des joueurs et des clubs. »
Au niveau de son format, la Super Ligue sera une compétition ouverte avec plusieurs divisions et devrait compter entre 60 et 80 équipes. Aucun membre permanent n’existera, car la participation à cette compétition se fera uniquement sur le mérite sportif, à savoir via les compétitions nationales. « Les clubs participants devraient rester pleinement engagés dans leurs championnats nationaux, comme ils le sont aujourd’hui, peut-on lire dans le communiqué. La santé des joueurs doit constituer un élément clé dans le calcul du nombre de matchs annuels. Le nombre de jours de matchs des compétitions européennes ne devrait pas être porté au-delà de ceux figurant dans les calendriers actuellement prévus. Les associations de joueurs devraient être impliquées pour préserver la santé des acteurs et un dialogue à travers l’UE devrait être promu. Il est important que les clubs et les joueurs ne soient soumis à aucune obligation de participer à des tournois élargis ou à de nouveaux formats imposés par des tiers. »
Détail important : la Ligue européenne de football veut donner les pleins pouvoirs aux clubs. « Les compétitions européennes de clubs devraient, comme elles le sont au niveau national, être gérées par les clubs, et non par des tiers qui en tirent profit sans assumer aucun risque. La structure de gouvernance doit être entièrement conforme à la législation européenne, comprend-on. Afin d’améliorer la viabilité, les dépenses devraient reposer uniquement sur les ressources générées, et non sur des injections de capitaux qui faussent la concurrence. Les règles de viabilité financière devraient permettre aux clubs de ne dépenser qu’un pourcentage fixe de leurs recettes annuelles liées au football pour les salaires des joueurs et les transferts nets, avec des dispositions appropriées pour les clubs les plus modestes ainsi que des règles de transition pour les autres. »