La polémique au sujet de Kylian Mbappé liée aux sponsors de l’équipe de France repart de plus belle. En cause, l’absence de l’attaquant des Bleus mardi dernier à des opérations marketing et shootings. Alors que ce boycott a suscité le débat, Delphine Verheyden explique la position du champion du monde et souhaite initier la renégociation au plus vite de d’une convention qui régit de 2010 qui régit les droits et les obligations des internationaux dès leur première sélection.
« Pour Kylian, cet engagement devrait aller de ses 18 ans jusqu’à ses 40 ans en gros. Ce n’est pas réaliste de prendre un engagement si long. Cette convention a été rédigée en 2010 et le monde de 2022 n’a plus rien à voir avec celui de l’après Knysna, souffle-t-elle dans L’Équipe. Il est important que les joueurs soient en harmonie avec les publicités auxquelles ils participent. La Fédération n’a eu de cesse d’assouplir la définition de l’image collective de son équipe, pour pouvoir ainsi de plus en plus céder en réalité des droits sur l’image des joueurs pris individuellement. Où est donc passée la notion d’image collective ? Il y a un énorme risque de déformation de leur image. Ce rôle doit être manié avec précaution. Kylian veut intervenir sur ce qu’il génère. »
L’avocate de Mbappé a une idée très précise de ce qu’elle veut pour son client à l’avenir. « Revoir sans tarder, et avant l’ultime shooting de septembre qui couvrira la Coupe du monde, la convention. Il n’est plus possible pour la FFF de fonctionner de cette façon et avec cette convention initiale sans en parler aux joueurs à chaque début de saison, exige-t-elle. Vu le contexte actuel, que se serait-il passé si une entreprise russe avait été un sponsor de la FFF ? Les médias ? La convention oblige aujourd’hui les joueurs à répondre à toute question. Or, en dehors des prises de parole pour parler d’un match qui vient de se dérouler, les joueurs devraient pouvoir choisir quand et où ils souhaitent pouvoir s’exprimer. Il faut tout simplement reconnecter cette convention avec le monde d’aujourd’hui. »