« En poste à Lyon pour le compte de But! depuis l'été 2008, j'ai eu la chance de beaucoup côtoyer Bruno Genesio. D'abord dans son rôle d'adjoint, lorsqu'il était encore en charge de la vidéo et associé à Rémi Garde au sein de la cellule de recrutement, puis à la tête de l'équipe réserve avec la fameuse génération 91 (Lacazette, Grenier, Tafer, Kolodziejczak, etc.), avant même qu'il obtienne son BEPF poussé par un certain Claude Puel. Je l'ai ensuite vu revenir avec les pros, en soutien de son grand ami Rémi Garde, puis lorsqu'il a été nommé, un 24 décembre 2015 comme le coach n°1 de son club de cœur alors que l'OL végétait en milieu de tableau et que le vestiaire se désolidarisait d'Hubert Fournier. Je l'ai également vu aller au bout d'un mandat de trois ans et demi, l'un des plus longs de l'ère Aulas depuis un certain Raymond Domenech.
Si le peuple lyonnais a toujours regardé un peu de travers ce « Pep » Génésio que beaucoup raillaient, je n'étais pas de ces fameux « journalistes-amis intimes » que certains dénonçaient, justifiant le traitement médiatique aimable, réservé à Genesio, comme une forme de connivence. Contrairement à certains éducateurs croisés à mes débuts (Georges Prost, Gilles Rousset, Robert Valette), je n'avais pas noué un lien particulier avec lui. A sa nomination, j'étais – comme beaucoup – très surpris. Les joueurs avec qui il m'arrivait de parler, notamment ceux de la génération 91, le tenaient en estime… Et ça me suffisait pour lui accorder au moins le bénéfice du doute. Un doute qu'il est parvenu à lever avec ses résultats.