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Ligue 1

OL, Stade Rennais : son départ, Aulas, Juninho… Maurice vide son sac

Le directeur technique du Stade Rennais, Florian Maurice, revient sur son passage à l’OL et sur la fin de son aventure dans le club de Jean-Michel Aulas.

Dans un entretien accordé à SO Foot, il évoque de nombreux sujets comme ses conditions de travails, ses rapports avec le président Aulas et l’arrivée de Juninho.

Ses méthodes à l’OL

« On n’avait pas de cellule de recrutement à l’OL, j’étais libre de faire ce que je voulais. Le club avait confiance en moi. Je ne suis pas le gars qui laisse sa famille pour partir en vacances pendant quinze jours, c’était du travail. Tout était très simple, la connexion était hyper rapide et je n’avais pas dix interlocuteurs autour de moi. À Lyon comme à Rennes, tu n’as pas besoin d’avoir 50 personnes, il n’y a qu’un club à gérer. Ma perception, c’est que ça ne sert à rien d’être une armée mexicaine pour regarder des matchs, surtout avec ce qu’on a mis en place ici aujourd’hui. Tous les joueurs sont référencés, on a des données qui nous permettent de filtrer un maximum et d’éviter les déplacements inutiles. Ça m’est déjà arrivé de voyager en me demandant ce que je faisais là. Je ne veux pas ça pour mes recruteurs. Le joueur équatorien de 17 ans qu’on aura vu une fois en vidéo, il aura déjà été vu dix fois par Manchester City, on ne peut pas lutter. »

Ses rapports avec Aulas

« Je connais le président Aulas depuis très longtemps. Je suis arrivé au club à l’âge de 10 ans en 1984. Il n’était pas encore président à l’époque. On s’est connus quand je suis passé professionnel. J’avais des relations de travail avec lui tout simplement. C’était mon patron, je n’allais pas dîner ou passer des soirées chez lui. On se voyait uniquement dans ce cadre professionnel. Je n’ai jamais eu le sentiment d’être son fils ou qu’il soit mon père. C’était mon patron. Je lui dois énormément, et je l’ai répété dans chacune de mes interviews données depuis. »

L’arrivée de Juninho

« Pour être honnête, j’ai appris que Juninho était nommé le jour de son arrivée. J’aurais préféré que ça se passe autrement. Je ne dis pas qu’il aurait fallu me donner le poste, mais j’aurais aimé qu’on m’en parle. Quand ça fait dix ans que tu bosses comme un fou pour un club… À partir de ce moment-là, j’estime avoir manqué un peu de considération. J’aurais aimé qu’on m’appelle pour me parler du projet, de ma future relation avec Juninho. Je n’ai pas eu ça. J’ai compris que je ne pourrais plus aller plus haut à Lyon. On a passé huit mois ensemble avec Juninho, je n’ai aucune raison de lui en vouloir, c’était le choix du président, mais je me suis aperçu que ça ne marchait pas. Quand Rennes m’a appelé, c’est normal que je le considère. »

Ses retrouvailles avec Aulas

« La première année, c’était très tendu, je ne l’avais pas revu depuis mon départ. À l’époque, ça se passe en un coup de fil, je lui dis : “Écoutez président, je m’en vais.“ Je peux aussi comprendre qu’il n’ait pas aimé ça, j’aurais pu l’amener de manière différente. Mais c’était pendant le confinement, c’était compliqué… Il faut aussi qu’il puisse comprendre comment j’ai ressenti ce qui s’est passé. On a mangé ensemble récemment avant Lyon-Rennes avec Olivier Cloarec, Vincent Ponsot et Jean-Michel Aulas, mais on ne parle pas de tout ça, c’est un peu tabou entre nous. J’ai quand même ce regret d’être parti comme ça de l’OL. »

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