Stade Rennais : Rudi Garcia, un bon choix pour remplacer Julien Stéphan ?

"Il a l'expérience et il connait Massara"

"Les résultats du Stade Rennais sont tellement décevants qu'un changement de coach s'impose. 4-0 à Auxerre, ce n'est pas possible. Je trouve que Rennes s'est affaibli au Mercato avec les départs de Bourigeaud et Terrier, deux valeurs sûres, et les débuts de Frédéric Massara me laissent perplexes. Mais le besoin de changer de coach est évident. Manifestement, Julien Stéphan n'est plus l'homme de la situation.

Après, Rudi Garcia, ce ne serait pas déconnant, il a l'expérience et il connait Massara. Ses résultats à Dijon, Lille et à la Roma parlent pour lui, à l'OM aussi même si la fin avait été peu glorieuse, comme sa dernière expérience à Naples. Rudi, que je connais depuis son époque stéphanoise et que j'ai apprécié du côté de "Sainté", a besoin de se relancer. Mais est-ce que ce défi lui fait envie, est-ce qu'il ne serait pas un peu fade après les clubs qu'il a connus ? Et est-ce qu'il pourrait jouer un rôle intéressant avec le club breton, en l'état ? Je n'en suis pas sûr…"

Laurent HESS

« Garcia, ça sent le réchauffé »

« Nous y voilà : à chaque fois qu’un club français du haut du panier a besoin d’un nouveau coach, la piste Rudi Garcia revient sur la table. Pour le Stade Rennais, on n’y a donc pas coupé et je pense que ce serait tout sauf l’idée de l’année. Le seul point positif de l’arrivée du technicien de 60 ans en Bretagne serait sa proximité avec Frédéric Massara, qui l’a côtoyé à l’AS Rome. Pour le reste, je ne vois que des désagréments. Pour moi, cette piste sent le réchauffé et miser sur Garcia n’est pas synonyme d’ambitions et de vision à long terme.

Si les Pinault veulent impulser un nouveau projet – ce qui semble le cas avec les départs du président Olivier Cloarec et du directeur sportif Florian Maurice – il faut miser sur un homme avec des idées novatrices et un vrai projet. Igor Tudor voire Habib Beye seraient plus en phase avec cette vision, celle de casser avec cette image de club trop lisse, trop gentil. Et malgré son expérience et son CV, réels, les idées de Garcia sont connues et éprouvées. Son passage à Naples fut d'ailleurs un échec total et symbolique : sa manière de faire de la politique au sein d’un vestiaire et celle d’être fort avec les faibles et faible avec les forts ne peut plus coller. »

Bastien AUBERT