Les faits sont exposés dans l’Express de cette semaine. Et ils remontent à février 2011. Avant le match à Rennes, des fans du PSG achètent des places via la billetterie du Stade Rennais et décident de se rendre en Bretagne par leurs propres moyens. Ce procédé, appelé ‘contre parcage’, est utilisé en signe de protestation par ces supporters qui réclament la fin du placement aléatoire au Parc et le retour des abonnements en tribunes Auteuil et Boulogne. La veille de ce match, 249 supporters domiciliés en région parisienne reà§oivent un mail : sur ordre du préfet d’Ille-et-Vilaine, le club rennais a annulé leurs billets. A l’époque, et selon la DLNH (Direction de Lutte Nationale contre le Hooliganisme), ‘ces supporters parisiens appartiendraient à des groupes susceptibles d’àªtre à la source de graves problèmes d’ordre public‘.
Une liste noire embarassante
Faux, la plupart n’étaient pas sous le coup d’une interdiction de stade ni d’une condamnation judiciaire. Du coup, se pose une question : quels ont été les critères retenus pour procéder à l’annulation des billets, et comment le Stade Rennais a-t-il déterminé d’où ils avaient été acquis ? C’est à cette question que répond la Cnil dans son courrier daté du 25 avril 2013 et adressé à l’un des plaignants. Selon la Commission, l’annulation de ces tickets a eu lieu ‘après analyse des adresses Internet Protocol (IP) utilisées pour leur achat sur le site Internet du club rennais‘, et ce, sans effectuer de demande préalable. Ce qui n’est pas autorisé. Aujourd’hui, la Cnil s’interroge donc, et avec de sérieux doutes, sur la légalité des moyens mis en oeuvre par le PSG et la DLNH : et notamment sur l’existence d’une ‘liste noire‘ établie en dehors de tout cadre cadre légal. On devrait vite en reparler…