Une entame ratée…
Il fallait voir Roberto De Zerbi, sur son banc de touche au quart d'heure de jeu, pour comprendre qua sa formation ne répondait pas à ses attentes. Un bloc défensif trop bas, un gros coup de chaud dès la 3e minute avec un CSC évité de peu par Cornelius, des défenseurs centraux pris en profondeur par les flèches toulousaines, l'OM éprouvait les pires difficultés.Et son technicien râlait. Même le très expérimenté Hojbjerg, sur l'une des rares attaques marseillaises du début de match, était averti pour une faute sur le Toulousain Gboho, parti en contre. Seul un fait de jeu pouvait inverser la tendance. Ou un trait de génie.
…jusqu'au coup de génie de Greenwood
Les supporters du TFC savaient que les rencontres face à l'OM au Stadium étaient rarement synonymes de grand bonheur. La preuve, le dernier succès de leur équipe à domicile datait de…2007 ! Et le bon début de rencontre de leurs joueurs allait, comme d'habitude, laisser place à la supériorité marseillaise. Incarnée, ce soir, par l'exceptionnel talent de l'Anglais Mason Greenwood. Plus question, cette fois, de passé, d'attitude en effet déplacée et condamnable avec sa femme, mais juste de ballon rond. Et de talent à l'état pur. En deux minutes, qui plus est, avec une frappe du gauche venue d'on ne sait où et un duel remporté face à Restes en déconcertante lucidité. A la 16e minute, bien servi par Luis Henrique dans la surface de réparation, et côté gauche, l'attaquant marseillais reprenait instantanément du pied gauche et envoyait un missile dans la lucarne droite du gardien toulousain. Deux minutes plus tard, sur une perte de balle du Téfécé, Wahi servait Harit qui, d'une talonnade, décalait Greenwood pour une frappe pied gauche entre les jambes de Restes. Deux minutes, deux buts et l'OM de Greenwood avait déjà fait le travail. Et comme le Toulousain Magri, à la 29e minute, avait la mauvaise idée de laisser traîner un pied haut sur Kondogbia, et d'être renvoyé au vestiaire, les Marseillais n'avaient plus qu'à gérer leur avantage en supériorité numérique.
L'art de gérer, l'intelligence du contre
Plus facile, certes, de gérer un avantage en supériorité numérique. Reste que les Marseillais n'ont jamais profité de leurs deux buts d'avance pour reculer ou même arrêter de jouer. Bien au contraire. Ils sont restés appliqués, concentrés, et surtout à l'écoute de leur entraîneur. Greenwood, encore lui, faisait briller le gardien du TFC après un passement de jambes et une frappe lourde (45e+3). Hojbjerg, passé le mauvais début de rencontre, brillait par son sens du placement, son jeu court et ses interventions. Et que dire du contre rondement mené par les Olympiens à la 52e minute. Se retrouvant à 2 contre 1, avec Greenwood et Wahi, les Marseillais attendaient l'arrivé d'Harit aux abords de la surface de réparation qui profitait de l'arrivée, côté gauche, de Luis Henrique. Le Brésilien d'un intérieur du pied droit merveilleux offrait le troisième but aux Phocéens. Magistral. Un constat qui aurait même pu être encore plus frappant si Greenwood n'avait pas loupé l'immanquable à la 59e minute, sur un centre de Merlin, et une reprise du pied gauche dans les nuages alors que le but était vide à deux mètres.
De Zerbi a même pu faire tourner
Dans une soirée au presque parfait, l'entraîneur de l'OM a même eu l'opportunité de faire tourner son effectif. Carboni et Rowe ont été lancés à la 68e minute en lieu et place de Harit et Luis Enrique. Neal Maupay, tout juste arrivé d'Everton, a pu, dès la 76e minute, disputer ses toutes premières minutes avec le maillot marseillais en remplacement de Wahi. Rongier est entré, Meité également. Et le but inscrit par les Toulousains (Babicka, 90e) ne va en rien gâcher cette belle soirée. L'OM est ce soir leader de L1. Temporairement certes, mais leader quand même.
